Vouloir produire de la recherche en prise directe avec la société requiert une connaissance sociale de ce que « science » veut dire. Cela implique également d’interroger les relations au terrain, la conception de l’éthique, les conditions d’accessibilité ou encore les postures de recherche.
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Plutôt que de croire qu’il faut ou qu’il serait même possible de faire du travail de terrain dans une parfaite « invisibilité » ou neutralité axiologique, cet ouvrage pose que la recherche qualitative l’est parce que socialement implicante et impactante. La pratique d’une telle recherche, c’est-à-dire socialement responsable, requiert une posture implicante où le sujet-chercheur·e travaille avec et pour les acteur·rice·s du terrain. Le sujet-chercheur·e travaille aussi en tant que sujet social et socialement situé. Cet ouvrage présente une diversité de perspectives en la matière car il y a cheminement, tâtonnements, conscientisations, déstabilisations, en un mot, (dé)constructions avant d’être en mesure de constituer une posture de recherche. Pour autant, ce processus au fondement de tout travail de recherche ainsi que les réflexions qui l’alimentent sont le plus souvent laissés aux marges des publications scientifiques. Les contributions ici regroupées recentrent le regard afin d’explorer davantage cet angle mort de la recherche : la construction de postures. Plus encore, les dimensions implicantes et impactantes sont interrogées. Les terrains insulaires, notamment ceux aux caractéristiques (post)coloniales, ont également la préséance parce que nous leur reconnaissons des besoins de visibilité et de représentativité dans les productions scientifiques (éd.)
